LA STRATIFICATION SOCIALE

Complétez le texte suivant, en indiquant les termes ou expressions (groupes de mots) correspondants.
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Les sociétés sont composées de groupes sociaux aux caractéristiques différentes.

Ces groupes sont , c’est à dire que certains sont « en haut » de l’échelle, d’autres « en bas », certains « au-dessus », d’autres « en-dessous ». Il y a donc un classement des différents groupes sociaux La hiérarchie sociale repose sur des jugements collectifs (pas individuels) de valeurs. Le fait, par exemple, de classer les individus selon la richesse ou le prestige implique que l'argent et la considération des autres sont des « valeurs » reconnues comme tels par au moins la majorité des membres de la société.

Une est un classement visant à distinguer des supérieurs, des inférieurs et donc des intermédiaires, au regard de certains critères fonctionnant comme valeurs.

La est donc un système hiérarchisé de statuts représentant des inégalités de pouvoir, de richesse, de prestige entre les membres d'une société.
Les sociétés sont toutes stratifiées. Cela signifie qu’elles sont composées de groupes sociaux aux caractéristiques différentes. Il y a donc un classement des différents groupes sociaux. La hiérarchie sociale repose sur des jugements collectifs de valeurs : par exemple, dans notre société, il « vaut mieux » être médecin qu’ouvrier. C’est socialement plus valorisé. Le médecin aura donc plus de richesses, plus de pouvoir, plus de reconnaissance sociale que l’ouvrier. Cela ne préjuge en rien de l’utilité réelle de leur fonction. Cela signifie simplement que notre société accorde plus de valeur sociale à la fonction de médecin qu’à celle d’ouvrier.

Un groupe social va rassembler des personnes ayant les mêmes caractéristiques du point de vue de leur position dans la . Deux groupes vont donc rassembler des personnes ayant des caractéristiques différentes. Mais comme ces deux groupes sont dans une position hiérarchisée l’un par rapport à l’autre, ces différences vont devenir des : on va dire qu’il y a une de revenu entre le groupe des médecins et celui des instituteurs (pas seulement une différence). Une , c’est une différence qui se traduit en termes d’avantage et de désavantage et qui fonde donc une hiérarchie. Ainsi la couleur des cheveux peut différencier deux individus, mais, en règle générale, cette différence ne constitue pas la base d’une inégalité, ce qui n’est pas le cas de la couleur de la peau dans de nombreuses sociétés. Pour qu’il y ait des inégalités, il faut qu’il existe des ressources socialement prisées et caractérisées par leur rareté inégalement réparties entre les individus, permettant ainsi de repérer une échelle hiérarchique.

● Les deux grands types de société :
- Les sociétés à hiérarchies de :
Dans certaines sociétés, les groupes sociaux sont institutionnalisés par la loi, qui crée ainsi des hiérarchies de . Ce fut le cas en France sous l’Ancien Régime. C’est également le cas des sociétés de castes, comme en Inde.
- Les sociétés à hiérarchie de :
Dans ces sociétés, les individus appartiennent à des groupes sociaux divers, plus ou moins valorisés, mais ces hiérarchie ne sont pas «officielles», elles ne sont pas inscrites dans la loi ; officiellement, il n’existe pas de hiérarchie entre les groupes sociaux. Plusieurs critères permettent de différencier les groupes sociaux entre eux :
la situation : origine, type et niveau des revenus ;
le : capacité d’imposer sa volonté à autrui ;
les genres de vie et comportements culturels ;
le social : considération sociale dont jouissent certaines personnes et certains groupes sociaux et qui se traduit par des actes de
déférence, de respect de la part d’autrui.


● Les différentes représentations des groupes sociaux

Pour les tenants du réalisme :
Les classes sont des réalités sociales observables (mesurables). C’est à cette conception que se rattache .

Pour les auteurs nominalistes :
Le classement social est toujours une construction théorique artificielle. C’est un instrument d’étude. Les membres des classes ainsi construites, n’ont pas nécessairement de conscience collective.

- L’ANALYSE EN TERME DE CLASSES SOCIALES
Une classe sociale est un groupe social dans une société sans hiérarchie officielle et légale (existence de fait et non de droit), mais où l’on observe une tendance à l’hérédité des positions. Les membres d’une même classe sociale occupent la même place dans les rapports de production, ont un mode de vie et des ressources proches, ont le sentiment d’appartenir à ce groupe.

- L’ANALYSE DE MAX WEBER
Pour Max Weber, une classe est un regroupement d’individus ayant le même statut (capacité à se procurer des biens et des services). La division de la société en classes n’est qu’une des trois formes principales de discrimination. La division en classes est dans l’ordre économique.
Elle est complétée par une division reposant sur les statuts et une hiérarchie politique.
Les trois ne se confondent pas même si Max Weber reconnaît une influence plus grande de l’ordre économique. Des liens de nature non-économique associent les individus et les intègrent socialement : la condition statutaire (“honneur social”) par exemple distribue inégalement le prestige et autorise la constitution de groupes qui contrairement aux classes sociales de Marx sont toujours d’ordre communautaire.
Selon Weber, il existe 3 sortes de hiérarchies qui correspondent à l’ordre , à l’ordre et à l’ordre .
Dans l’ordre , les critères sont les conditions extérieures de vie (richesses, propriété…)
L’ordre est fondé sur le prestige.
Dans l’ordre , le critère est le pouvoir détenu par les individus.

- LES ANALYSES EMPIRIQUES AMERICAINES
William Lloyd Warner a réalisé une enquête sur une petite ville du Massachusetts : Newburyport. Cette ville a été rebaptisée « Yankee City » par Warner.
Les critères de classement retenus ont été : le revenu, le logement et l’ancienneté de résidence, le style de vie, le niveau d’instruction et la profession, le partage de normes et des valeurs communes.
Il est alors apparu à Warner que, dans la communauté qu’il étudiait, la population se répartissait d’elle-même en trois niveaux sociaux : supérieur / moyen / inférieur. Chacun de ces niveaux se subdivisait lui même en 2 degrés : supérieur et inférieur. De sorte que la société considérée se composait de 6 classes ou strates hiérarchisées :
1 - classe sup / sup : familles de prestige installées depuis longtemps et fonctionnant de manière assez fermée.
2 - Classe sup / inf : classe riche mais depuis peu de temps, donc pas le même prestige
3 - Classe moy / sup : personnes exerçant des professions libérales ou se situant dans les affaires et ayant un niveau de vie , des revenus corrects
4 - Classe moy / inf : employés et hommes d’affaires moins importants
5 - Classe inf / sup : ouvriers
6 - Classe inf / inf : bas de l’échelle sociale, sans aucune respectabilité.
=> Définition d’une classe selon Warner : «Par classe on entend l’ordre selon lequel sont rangés, par leurs concitoyens, les membres de la communauté»

- UNE REPRESENTATION DE LA STRATIFICATION : LA NOMENCLATURE DES PCS
Un des principaux outils utilisés en France pour analyser la structure sociale est la nomenclature des PCS. Il s’agit d’une spécificité française.
La nomenclature des CSP a été élaborée en 1950 par les statisticiens de l’INSEE. Elle a été utilisée pour la première fois pour le recensement de 1954.
Cette nomenclature a été modifiée en 1982 : on ne parle plus aujourd’hui de CSP mais de PCS.
« La définition des PCS a pour objet de classer l’ensemble de la population en un nombre restreint de présentant chacune une certaine homogénéité sociale » INSEE

Les critères de classement sont:
- l’activité professionnelle (le métier) est le point de départ.
Mais ce critère est insuffisant : quel point commun entre un exploitant agricole et un ouvrier agricole ? Un cadre d’une entreprise privée et un cadre de l’administration publique ? …
- le statut : position juridique (salarié ou indépendant)
- la qualification
- le niveau hiérarchique
- l’importance de l’entreprise (nb de salariée et / ou CA, taille…)
- le secteur d’activité
- le secteur public / secteur privé

La nomenclature des PCS (1982) comprend 8 groupes socio-professionnels (dont 6 pour les actifs)

Les catégories en augmentation :
- Cadres et professions supérieures
- Professions
-
Pourquoi ? , gains de productivité assez faibles, …

Les catégories en déclin :
- les agriculteurs
- les artisans, commerçants, chefs d’entreprise
- les ouvriers
Pourquoi ? Désindustrialisation, très importants, concurrence internationale…